Bonjour, bonsoir
Avant de partir en promenade dans la France de 1983, je vais vous présenter mon dernier blog ami, c'est celui de Kayababouch
http://kayababouch.over-blog.com
Elle est très gentille et sympa. Sur son blog vous pourrez découvrir plein de recettes de cuisine aux mille et unes senteurs venues des 4 coins du globe, c'est très parfumé et Kaya explique très bien avec simplicité. Rien à voir avec les magazines ou les émissions télés.
Un joli blog à découvrir et en plus vous avez sa gentillesse en prime.
(parole de Pipolin)
Comme elle et son mari sont dans la marine nationale, je leur dédie avec plaisir cette nouvelle aventure du Lieutenant Pipolin La Flèche.
On est toujours en 1983 et je suis toujours chef d'escouade transport.
Outre mes pitreries à la caserne, en tant que gradé, fallait bien que j'effectue des missions de transport, vu que je percevais 300 francs de solde et une cartouche de cigarettes "gauloises" par mois en contrepartie des services que je rendais à la nation.
Et donc je fus appelé sous les drapeaux en tant qu'officier, vu que j'avais passé tous mes diplômes militaires avant mon incorporation.
Il ne se passait pas un jour sans que je fasse une plaisanterie à la caserne.
Mais bien sur, parfois je faisais mes pitreries en dehors de la caserne, de toutes façons, comme vous me l'avez fait gentillement remarqué dans vos
coms, quand je ne fais pas de c....nn..eries, elles viennent à moi toutes seules.
Alors voici les effroyables évènements de septembre 1983.
Accrochez-vous, installez-vous bien dans votre fauteuil, cela va être long.
Au début, la mission était toute simple.
Je partais tranquillement avec un 38 tonnes et mes deux fidèles adjoints aussi cinglés que moi pour prendre l'air en dehors de la caserne car le commandant voulait se reposer et en avait marre de nos plaisanteries à la caserne.
Alors on est partis, normalement pour 4 jours pour une banale mission de transport.
Enfin presque, car les erreurs de l'état-major de Lyon, mélangées avec la cervelle du modeste lieutenant Pipolin, cela donne un mélange détonnant.
Je vous explique :
En principe partant de Vienne, on chargeait le camion à Valence, livraison du matériel au camp de la Sainte Marthe à Marseille, rechargement du camion et livraison du coté de Thouars dans les Deux-Sèvres dans l'ouest du pays. Et en 4 jours de route, l'affaire était pliée et on était de retour à Vienne.
Cela c'est la théorie, la réalité est toute autre.
Mais au début, je n'étais pour rien dans les effroyables évènement qui vont suivre.
On est partis tranquillement de Vienne, arrivés à Valence comme l'indiquait ma feuille de route (fournie par l'état-major de Lyon), je devais prendre livraison de matériel dans une entreprise située Avenue de Marpédes.
Vous connaissez Valence dans la Drôme ?
Et sa fameuse avenue de Marpédes ?
Non ! et bien moi non plus pas plus que les habitants de Valence à qui on demandait notre chemin.
Au bout de 2 heures, j'ai eu le déclic en allant voir un plan au bureau de tabac et là j'ai compris :
L'avenue de Marpédes, vous pouvez toujours aller vous brosser pour la trouver à Valence, par contre dans la zone industrielle il y a une avenue de Marseille.
Petite erreur de frappe de l'état-major sur la feuille de route, mais grands effets pour la suite.
Evidemment on a chargé le camion en fin d'aprés-midi et donc nous sommes arrivés de nuit pour la livraison à Marseille et fallait attendre le lendemain matin pour le décharger et le recharger.
On venait de perdre 1 jour sur la durée théorique de la mission. Le temps perdu ne se rattrappe pas et la mission allait tourner en catastrophe.
Le lendemain matin on est allé décharger le camion et là je suis tombé sur un sergent casse-bonbons qui m'a dit :
- Lieutenant, mes hommes vous décharge le camion mais tombez les baches et les ridelles sur le coté.
- Mais sergent, c'est idiot, mon camion et sa remorque ont été chargés par l'arrière, on va pas perdre du temps à ouvrir les cotés et en plus faut le recharger.
-Et non et non vous avez été chargés sur les cotés alors on décharge par les cotés
J'ai bien été obligé de m'exécuter, car malgré mon grade supérieur, le chef de l'entrepôt c'était lui.
Donc si vous avez bien suivi, on en est déjà à 2 jours de retard. J'ai donc pris la décision pour remonter dans l'ouest du pays de ne pas prendre l'autoroute où les camions doivent s'arrêter toutes les 2 heures. (autant dans le civil qu'à l'armée). Et de passer par les routes à travers champs et montagnes.
Et là le cauchemar est arrivé. Suivez-bien. Vous allez être fiers de vos pious-pious.
Pour monter en direction de l'ouest on est passés par Nîmes où les monstres attaquèrent la ville.
Comme tous véhicules, à part les planches à roulettes, un 38 tonnes a besoin de gas-oil pour avancer et faut le ravitailler dans une caserne.
En principe lorsque l'on arrive avec un 38 tonnes devant une caserne pas de problèmes,le portail s'ouvre, on entre et on s'arrête au niveau du poste de garde.
Mais seulement là,je me suis gourré de caserne où l'on pouvait se ravitailler, j'ai choisi la première à Nîmes, pas de bol c'était la légion (un site sensible et donc on y rentre pas) et là la sentinelle devant le portail n'a pas bronché, mais nous nous avions le camion en travers de la route. Le légionnaire chef de poste est sorti avec 2 hommes pour nous permettre de manoeuvrer le camion en marche arrière (car les nimois s'impatientaient dans leurs voitures tout en acclamant leurs valeureux soldats à coups de klaxons) et de m'envoyer ravitailler plus loin.
Ce que j'ai fait illico, car même si on avait le même uniforme, un légionnaire et un Pipolin, si on y regarde de plus près, il y a une petite différence, le Pipolin est un peu plus léger.
Alors avec sagesse on a dégagé vite fait avec notre camion, direction la caserne suivante.
Ne partez pas l'aventure ne fait que commencer.
Nous sommes donc aller à la caserne suivante, petite caserne au demeurant très sympathique, j'ai donc rempli les formulaires de ravitaillement et le pompiste a commencé son oeuvre avant de me dire :
-Nous on a pas l'habitude des gros camions, si je vous remplis le réservoir, toute ma réserve de gas-oil va y passer, il vous faut aller au Camp des Garrigues.Y'a tout là-bas.
Alors on y est allé.
C'est très grand, tellement qu'on s'est trompé à l'intérieur, bon d'accord on a roulé sur les pelouses avecle camion, mais le meilleur reste à venir.
Nous sommes bien arrivés aux pompes, mais à l'envers.
Alors j'ai dit à mes deux copains :
-Allez faire le tour là-bas au fond pendant que je remplis les bons de ravitaillement.
Pour faire le tour ils l'ont fait et même le tour de cons. Car le camp des Garrigues à Nîmes, c'est un camp de cavalerie, c'est à dire les chars. Alors ils sont allés faire demi-tour dans le terrain de manoeuvre des chars qui eux sont équipés de chenilles pour rouler............
pas les 38 tonnes.....
Le retour de mon camion est une image inoubliable, cela faisait 3/4 d'heures que je me demandais ce qu'il était devenu. Magnifique son retour au milieu des chars d'assaut, le camion penchait à gauche et la remorque à droite. Même si son arrivée jusqu'aux pompes a été longue, il est bien arrivé.
Et l'aventure pouvait continuer.........................
Car elle n'est pas finie, nous avions encore beaucoup de kilomètres à faire et nous étions encore à Nîmes avec qui nous n'en avions pas fini avant de remonter sur l'ouest.
Déjà on avait pris 3 jours de retard sur les horaires théoriques et nous devions normalement être sur le retour à la caserne
Mais le chemin allait être encore très long
Car le petit lieutenant Pipolin se transformait en magicien et avec une mission de 4 jours au départ, il en fait 3 semaines.
J'ai su par la suite que le capitaine s'inquiétait un peu de mon sort, il demandait :
-Bon Koursani depuis qu'il est parti en mission, il nous fout la paix, mais normalement il aurait du rentrer déjà!!! Il est où avec son camion ? en train de faire le c..n à droite et à gauche, dès qu'il rentre je le veux dans mon bureau.
Ce qui a été fait, mais il a dû patienter, mes aventures n'étant pas encore finies et si vous le voulez bien je vous raconterai la suite au prochain épisode.
En attendant Repos !!!!!
ET AMITIES A TOUTES ET A TOUS
Philippe Pipolin
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